A pas de velours, l’automne étend son manteau de couleurs fauves sur notre île. A la Couarde, les roses trémières se rabougrissent dans les ruelles et les arbres du square Bonnin commencent à prendre leur quartiers automnaux. «Le mur aux morts » de notre magnifique monument s’était paré des drapeaux tricolores le 17 septembre dernier (voir l’édito du Président) pour commémorer les cent ans de l’aigle de bronze gisant au sol, renversé, comme symbole de l’ennemi terrassé. Avec un article en page 24, maladroitement titré «Un samedi après-midi très animé au village», le Phare de Ré du 21 septembre ne rendait pas compte de l’intensité et de l’émotion de cette journée du souvenir si particulière. Un village animé ce samedi-là puisque dans la foulée de la cérémonie au «Monument aux morts » se déroulait la « journée des associations ». Certes ! Mais, parler d’animation pour un tel centenaire, mélanger une fête à une commémoration n’était pas du meilleur genre. L’APSC a tenu son rang et son stand pour ces deux évènements. Beaucoup de ses adhérents, sous un ciel bleu azur, étaient heureux de se retrouver dans les allées du square ou près de l’église pour échanger avec de nouveaux membres de notre belle association. Oui, le centenaire de l’Aigle de bronze aurait sans doute mérité plus de «sobriété éditoriale ».
Sobriété, d’ailleurs, le mot est devenu à la mode en ces temps d’inflation et de crises. Certains, avec la crise énergétique qui pointe son nez, parlent de « sobriété énergétique ». Les factures d’électricité vont augmenter. Le Phare de Ré, en Une, titre «Ré à l’heure des économies» pour rappeler que les particuliers et «les communes doivent s’adapter». Pour nos communes cela va être un casse-tête financier sans nom. Elles ne bénéficient pas des tarifs réglementés. Les factures communales vont exploser. Eteindre l’éclairage public plus tôt, économiser au maximum, suffira-t-il ? Quelle répercussion sur le niveau des impôts locaux ? Qui à souvenir d’une hausse aussi brutale du coût de l’énergie ? La guerre en Ukraine est dans notre quotidien. Le quotidien pour les Couardais, ce sont les prix en forte hausse au supermarché, et les loyers toujours orientés à la hausse parce que l’offre de logements est une vieille antienne couardaise.
Des Assises du logement vont se tenir le 13 octobre à La Maline. Peggy Luton a les honneurs de Ré à la Hune. L’ Adjointe au Maire de La Couarde et déléguée communautaire, anime depuis plus d’un an la commission «Logement durable » créée à la CdC. Elle entend, elle aussi, prendre à bras le corps le sujet et le président lui a proposé la vice-présidence vacante depuis la démission de cette fonction du Maire de La Flotte, Jean-Paul Héraudeau. Ces Assises, préparées évidemment bien en amont, «ont pour but de faire le point sur la réglementation, de découvrir des solutions ou expériences menées ailleurs et de permettre l’expression d’avis différents. Des experts viendront aussi présenter le cadre légal, et des élus d’autres territoires ayant mis en place des mesures contraignantes ou innovantes participeront également. Des tables rondes sont aussi prévues sur chacune des thématiques. Il existe des outils de régulation intéressants». Le manque de logements depuis longtemps provoque des réactions en chaine bien dommageables pour le village : pas assez de logements, c’est moins de nouveaux arrivants jeunes ou le départ des jeunes couardais pour le Continent. Et moins de couples jeunes, c’est moins d’enfants à moyen terme à scolariser dans l’école du village qui se retrouve en grande difficulté. Il y a peu sur France 3 régions notre maire prenait la parole et sur son site la chaine de TV résumait ainsi le sujet récurrent : «Pénurie de locations à l’année à La Couarde-sur-Mer, le maire lance un appel à l’aide pour éviter la fermeture de l’école: « la seule réponse que l’on a eu, c’est une offre avec un loyer de 2.000 euros par mois »».
Logements, routes, aménagements du territoire et pistes cyclables, les sujets sont nombreux. La question de la piste cyclable de La Passe prend de l’ampleur et fait couler beaucoup d’encre et de… salive ! «Liaison Le Feneau-La Passe : l’APSL veut croire en des solutions pragmatiques», explique le Phare de Ré. L’association de Loix, avec qui des contacts ont été pris, assure vouloir avancer «sans chercher de polémique». L’APSC et l’APSL pourraient se rencontrer au moment de la Toussaint, donc très prochainement. Comme le rappelait le Président de l’APSC lors de l’Assemblée générale de votre association le 13 août dernier : «nous soutiendrons le projet qui serait le plus sécurisant pour les cyclistes et le moins impactant pour l’environnement ». Le dossier est à suivre. Il est suivi de près par le bureau de votre association, l’APSC. Lionel Quillet, Président de la CDC rappelait avant l’été dans Ré à la Hune que «Le Schéma Directeur des Pistes Cyclables fait aussi aujourd’hui partie de nos priorités. L’île de Ré est dotée de 138 km de pistes cyclables, qui ne sont pas toujours de vraies pistes cyclables. La demande de mobilité douce pour les trajets domicile/ travail va s’imposer de plus en plus, on doit pouvoir rejoindre à vélo La Rochelle depuis le Sud de l’île de Ré en 45 minutes et non pas 1h30. Nous ferons l’automne prochain des Assises autour de ce Schéma. Il nous faut recadrer certains tracés de pistes, gérer la discontinuité, s’ouvrir certains passages, mais aussi revoir les problèmes de revêtement des pistes cyclables en intégrant des matériaux plus écologiques que le calcaire. Je souhaite aussi que l’écotaxe puisse financer ces pistes cyclables, cela passera par le Législateur, il s’agit là de mon autre demande au Député, pour obtenir l’élargissement des affectations de l’écotaxe.»
De l’exercice physique au développement de l’esprit par la culture et la lecture, il n’y a qu’un pas avec le «cargo-livres» ! La parfaite synthèse justement entre le vélo et le livre : entre les pistes cyclables et le chemin de la connaissance ! Le «cargo-livres » couardais, sculpture roulante de Cédric Surmin roi du recyclage, se «contentera» «d’arpenter les rues » du village pour le Phare de Ré. Michèle Sebbar, notre bibliothécaire avec les bénévoles, y voit la possibilité «d’augmenter le nombre d’adhésions». Et puis, pour chaque Couardais ce «cargo-écolo» constituera la preuve roulante du lien social avec tous ceux qui ne peuvent pas ou plus se déplacer dans le village et qui aiment la lecture : car l’ouverture d’esprit n’est jamais une fracture du crâne !
Et puis , le journal Sud-Ouest nous apprend qu’un jeune couardais a encore fait parler de lui ! Médaillé d’or aux concours du Meilleur Apprenti de France, Kapir, notre jeune poissonnier de 20 ans enchaîne les distinctions ! Une fierté pour la famille Blandin et pour tout le village. «Kapir Blandin devrait aller loin. Ce jeune habitant de La Couarde-sur-Mer, sur l’île de Ré, a déjà obtenu l’or au concours du Meilleur Apprenti de France et remporté la bourse Henri-Sabourin du Rotary Club en mai dernier. Le 28 septembre prochain, un autre prix lui sera remis à Paris. Il sera distingué par le Rabelais des jeunes talents de la gastronomie 2022 dans la catégorie « poissonnier », écrit le grand journal régional, Sud-Ouest. Bravo Kapir, il faut décrocher maintenant des prix internationaux pour que La réputation de La Couarde traverse tous les océans !
Une rentrée sur les «chapeaux de roue » ! Entre mémoire, sobriété, vélo et culture. «Mens sana in corpore sano» ! L’automne s’installe sur l’île de Ré.