Chers membres de l’APSC,
Les débats autour de la statue de la « Vierge de la Flotte » sont devenus nationaux. On ne compte plus les articles sur cette affaire. Le Phare de Ré titrait, sans trop se mouiller ( !) : « La statue de la Vierge source de débat ».
A l’intérieur de l’article de l’hebdomadaire rétais, une bien curieuse phrase : « les jours de la statue à cet endroit sont comptés » croit savoir le journal avant la décision officielle du tribunal de Poitiers, le 3 mars prochain. Le Figaro lui consacrait un long article : « Île de Ré : une statue de la Vierge menacée d’être déboulonnée ». Réclamant la suppression de cette sculpture, l’association de défense de la laïcité la «Libre Pensée» a invoqué la loi de 1905, qui interdit l’installation d’un monument à caractère religieux dans un lieu public, indique le quotidien. Jusqu’au site media de Morandini et de CNews qui écrit « Une association de défense de la laïcité a saisi la justice pour la faire retirer, invoquant la loi de 1905 qui interdit l’installation de monument à caractère religieux dans l’espace public. «Tout remonte au mois de mai 2020, lorsqu’un jeune automobiliste a eu un accident de voiture et percuté cette statue, qui a été érigée en 1945, et fait partie du patrimoine de l’Île-de-Ré. » Ayant été endommagée à la suite de l’accident, « la mairie a alors décidé de la remplacer par une statue neuve et tout à fait identique », indique France 3 Nouvelle-Aquitaine.
Jean-Paul Héraudeau, le maire de la Flotte a donné clairement son avis : «la supprimer serait donc totalement absurde, ça gommerait toute une cohérence et surtout, toute une histoire», a-t-il réagi auprès du Figaro. Cette statue avait effectivement été érigée après la Seconde Guerre mondiale en l’honneur des jeunes soldats de La-Flotte, mais à l’époque, sur une parcelle privée. Après des expropriations dans les années 1980, la statue, autour de laquelle un rond-point a été construit, s’est retrouvée sur un terrain public. Il n’en demeure pas moins qu’elle fait partie d’un paysage patrimonial pluri décennal.
Votre association s’est également mobilisée. Et au nom de la défense de tous les patrimoines rétais, l’APSC a publié et adressé à la presse le communiqué suivant : «L’APSC, dont l’objet est la défense de tous les patrimoines couardais, ne pouvait demeurer muette au sujet de la statue de la Vierge de la Flotte. Que le patrimoine soit cultuel, culturel ou végétal, il appartient au temps passé, façonné par ceux qui nous ont précédés. Il nous appartient de protéger tous les patrimoines pour les léguer à ceux qui nous suivront.
L’APSC apporte tout son soutien au maire de La Flotte, Jean-Paul Héraudeau, qui veut laisser cette statue en lieu et place du «carrefour de la Vierge» dans son village. Le maire a donné une définition exemplaire du patrimoine : «Il s’agit d’un monument du village comme un autre. Il était là avant moi, il sera là après moi ».
Au nom de nos valeurs communes, ne laissons pas nos racines disparaître. Ces valeurs communes ont construit notre identité. A la Couarde, l’Église porte sur son fronton les trois mots de « la noblesse » de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité. Défendons ensemble tous les patrimoines pour demeurer libres, dans la fraternité et à la recherche de plus d’égalité».
Une pétition a été lancée, pour sauver « la statue de la Vierge » sur le site Change.org. Votre association, l’APSC, l’a signée après avoir consulté son bureau et son conseil d’administration, réuni comme chaque mois en vidéo conférence.
Les statues de pierres, cultuelles et culturelles, ou les statues végétales de feuilles ou d’épines possèdent ce point commun qu’elles appartiennent toutes à la grande famille du patrimoine. Alors saluons, la naissance du «Collectif pour sauver les arbres» sous l’impulsion de Ré ensemble. Le Phare de Ré mais aussi Le Littoral saluent cette naissance. Il s’agit d’un collectif citoyen qui veut préserver les arbres, tous les arbres, des plus remarquables aux plus pittoresques. Cette initiative nous redonne beaucoup d’espoir pour « le Pin de la Maline » qui n’est pas encore classé dans la catégorie « remarquable » mais qui le deviendra peut-être avec le texte définitif du PLUi. Le dernier courrier de notre maire, Patrick Rayton, ouvre de vrais espoirs. Le Phare de Ré, en Une de son édition du mercredi 2 Février rappelait que ce « collectif dédié aux arbres » tiendrait sa première réunion au Bois-Plage. C’était le 5 février dernier.
Le PLUi, encore ! Il est l’objet de toutes les attentions du moment. Il y a un bras de fer politique et des attentes concrètes de la part, notamment de certains couardais. Ainsi, dans le journal Sud Ouest du 31 janvier dernier , l’association « Le Fond des airs », se rappelle aux bons souvenirs de tous ! L’association qui réunit des propriétaires de parcelles à camper situées sur notre territoire, «a décidé de faire appel du jugement du tribunal administratif de Poitiers du 20 janvier au sujet de sa requête en annulation de la délibération du 17 décembre 2019 de la Communauté de communes qui valide le Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI) rétais. »
Nous suivrons l’évolution du dossier du « Fonds des airs », comme nous ne lâchons rien sur celui du futur parc d’éoliennes off-shore au large de nos côtes. Les inquiétudes sont partagées jusque sur le continent. Certaines associations rochelaises donnent de la voix et prennent la plume. Oui, beaucoup d’associations montent au créneau pour donner leur avis sur le prochain parc d’éoliennes. Le Président Macron a affirmé à Belfort le 10 février qu’au côté de la relance de la filière nucléaire dans notre pays, il prévoyait la construction de pas moins de 50 parcs off-shore ! Les éoliennes en mer, dans les décennies qui viennent, vont pousser comme des champignons ! La mobilisation va sans doute aller crescendo. Il faut interroger toutes les populations concernées. Le magazine Ré à la Hune note dans sa dernière livraison : «L’Association des Plaisanciers de La Rochelle (APLR), le Comité Charente-Maritime de surf et le club de plongée de l’île de Ré (Nautilus) se prononcent contre le projet éolien marin Atlantique Sud». Si on regarde de près leurs arguments, ils ne sont pas très éloignés de ceux pointés par les Couardais ou d’autres rétais. Ainsi, les plaisanciers dénoncent la dangerosité et l’incohérence des futures installations à vent. Alain Garcia, Président de l’association des plaisanciers de La Rochelle (APLR), exprime la position de l’ensemble des associations de navigateurs plaisanciers. «Les projets éoliens en mer au large d’Oléron, Ré et Les Sables d’Olonne amènent objectivement l’installation d’obstacles imposants et nombreux, sur des centaines de km2 dans une mer jusque-là libre». Liberté chérie ! Depuis, la mise en place de contraintes sanitaires, beaucoup en appellent à la liberté ! Nous réapprenons combien ce mot marque la société française, ici et ailleurs. Et combien, il est difficile d’oublier l’un des trois mots qui qualifient la République : «Liberté, égalité, fraternité ! ». Notre histoire est le patrimoine de notre passé. Ne perdons jamais une occasion de nous souvenir, d’explorer cet « avant nous » pour mieux éclairer cet « après nous ». Gardons en tête le passé pour accompagner l’avenir. Il en est ainsi de figures rétaises qui peuplent l’histoire de Ré la Blanche. Le Phare de Ré consacre un petit article de bas de page dans son édition du 9 février à Emile Arthur Thouar. L’explorateur est né à Saint-Martin en 1853. Il voyage beaucoup en Amérique du Sud, parfois en mission pour le gouvernement français de l’époque. Thouar explora le Gran Chaco, ce carrefour amazonien entre la Bolivie, l’Argentine et le Paraguay.
J’aurais bien vu un « bac de notre enfance », qui assurait la liaison maritime entre le continent et l’île, porter le nom de Thouar ! Écrire son nom, claqué aux vents de la Liberté océanique, sur la coque de ces navires plats, qui à la fin de chaque été, nous portaient du monde de nos rêves estivaux à celui de la réalité de la rentrée scolaire. Écrire son nom Thouar, comme celui de Liberté ! Sans retenue et sans limite.
Un peu de sport pour finir. Et quel sport ! Le tennis en fauteuil suscite toujours plus d’engouement et d’admiration. Le site Unidivers.FR nous apprend que le grand tournois «Toyota Open International de l’Ile de Ré » du Paratennis, donc, se tiendra à La Couarde, comme chaque année. Ce tournoi international commencera le 15 juin 2022 sur les courts de tennis du Club de La Couarde. De nombreux membres de l’APSC y seront pour applaudir tous ces champions.
Bonnes vacances d’hiver à tous.