Quelques réflexions sur le chenal et le bassin d’hivernage de GOISIL
La Fosse de Loix fait partie des sites remarquables de l’ile de Ré. Ce site typique de l’ile, est resté aussi naturel que possible. Le plan d’eau, ouvert sur le pertuis breton et bien éventé tout en étant abrité de la houle du large, est propice à la pratique de la voile légère et de la planche à voile. Le moulin à marée de Loix est unique dans l’ile, tout comme à La Couarde le Chenal de Goisil avec ses pontons de bois.
A La Couarde il faut bien distinguer le chenal du bassin d’hivernage.
Le chenal est utilisé, depuis toujours, pour évacuer les eaux de pluie du village. Pour cette fonction, son entretien est indispensable et il parait d’ailleurs suffisant. Mais le chenal est aussi utilisé comme havre naturel pour quelques bateaux. Pour cet usage, la chasse effectuée par les eaux de pluie est trop faible et l’entretien actuel qui consiste à effectuer un curage de la partie centrale du chenal est totalement insuffisant. De nombreux bateaux ont des difficultés à se dégager de leur emplacement en dehors de la période des grandes marées. Un entretien correct permettrait aussi de récupérer quelques emplacements pour des petits bateaux.
A noter que, si la pollution des vases du chenal diminue avec la mise en service du bassin de décantation prévu en amont, le processus d’enlèvement de ces vases devrait être simplifié.
En amont du chenal, on a transformé, il y a plus de dix ans, un marais en bassin d’hivernage. A l’époque j’avais trouvé qu’il ne dénaturait pas le site mais ne contribuait pas pour autant à en améliorer le caractère naturel. Quoiqu’il en soit je fus bien content d’y mettre un petit bateau.
Mais en raison de son emplacement et de sa conception ce bassin sans chasse est soumis à un envasement rapide et répétitif. Aujourd’hui on ne sait pas comment le réhabiliter car la réglementation pour désenvaser est devenue si complexe (qualité des vases, traitement si pollution, moyens d’évacuation, stockage…) qu’elle rend l’opération trop onéreuse. Et même en effectuant de lourds investissements, on n’est absolument pas sûr de garantir une évacuation efficace des vases qui se déposent dans ce bassin.
On ne va pas contre nature.
Ce lieu n’est pas fait pour ce type de bassin et encore moins pour un port qui lui dénaturerait complètement le site. Aujourd’hui la création d’un port est soumise à une réglementation stricte, et à de normes très contraignantes. On voit bien les difficultés et les oppositions que rencontrent les communes de Rivedoux et d’ Ars pour simplement agrandir leur port.
Alors que faire ? Accepter de remettre en cause le projet initial, observer ce qui se fait ailleurs dans pareil emplacement, examiner la faisabilité en fonction des contraintes administratives et environnementales, avoir un projet raisonnable sur le plan financier car son budget est autonome et son intégration dans le budget de fonctionnement de la commune n’est pas réaliste…
Une solution consisterait à faire du bassin, soit un parc à sec pour dériveurs ce qui libérerait de la place pour le Club Nautique de Goisil, soit un simple bassin de chasse pour le chenal avec installation d’une écluse afin d’effectuer deux ou trois chasses en période de grandes marées. La fermeture de l’écluse le reste du temps devrait limiter fortement les dépôts et cette chasse devrait être plus efficace pour le chenal que ce qui existe actuellement. A vérifier auprès d’un homme de l’art.
Pour les bateaux, on ferait comme à Loix deux zones de mouillage équipées de corps morts qui semblent donner satisfaction aux utilisateurs :
– Création d’une zone de mouillage en prolongement du chenal que l’on élargirait pour installer sur les côtés des corps morts auxquels on accèderait par des annexes (confer la réalisation de la zone de mouillage de l’ancien port de Loix).
– Restructuration et augmentation de la capacité de la zone de mouillage existant à La Moulinate (confer la réalisation de la zone de mouillage de Grouin). De la Moulinate on part plus facilement en mer que du chenal.
Globalement il y aurait compensation des places perdues par la fermeture du bassin. Les autorisations administratives seraient certainement plus faciles à obtenir, le coût des installations serait sans commune mesure avec les travaux nécessaires au maintien d’un bassin ou à la création d’un port, le coût d’entretien serait certainement plus supportable par les utilisateurs et l’environnement resterait naturel.
Ce projet parait simple et de bon sens. Pourquoi ne pas le défendre auprès de nos élus ?
M-A de Saint Pol
De très bonnes idées , Merci .
Création d’une zone de Mouillage à la Moulinate ( accès facile en bateau et en voiture)
Maintien et ( embellissement) du site classé du chenal du Goisil , Paradis des peintres et un des lieux emblématiques de La Couarde.