Les tempêtes se succèdent, plus nombreuses et dévastatrices. L’île de Ré et plus précisément les dunes couardaises ont été parfois dévastées. « L’heure du bilan » sonne déjà titre le Phare de Ré. Le bilan ? Mais combien de tempêtes peuvent encore se succéder avant le retour de la belle saison ? Personne ne le sait. La presse nationale et régionale ont relayé ces catastrophes pour l’environnement rétais. Les articles ont éclairé la dévastation qu’a subi Ré. L’APSC souhaite contribuer à la réflexion sur la défense de ce patrimoine essentiel au caractère unique de l’île et à la sauvegarde des habitations les plus proches de la mer.
« Les tempêtes d’hiver, il y en a beaucoup, mais cette année, elle est particulièrement en avance. » Cet habitant de l’île de Ré est au bord de la mer, abrité derrière une digue, pour voir la mer déchaînée. Spectacle habituel les jours de tempête. À la houle et au vent s’ajoutent un fort coefficient, 104 samedi, c’est jour de grande marée. Il le constate à vue d’œil. » Le trait de côte recule. Le plus spectaculaire, c’était à la digue du Boutillon. Sur la passe, il y avait des vagues de je ne sais combien de mètres… », écrivent les deux reporters de France 3 Aquitaine. » On ne peut rien faire contre les éléments« . C’est un état des lieux qui inquiète. Sur la grande plage de La Couarde-sur-Mer, sur l’île de Ré (Charente-Maritime), un seul constat possible : la dune a encore reculé, conséquence de trois tempêtes successives et de vents très violents ces derniers jours. Le maire de la ville observe que l’océan a repris du terrain en très peu de temps. « Huit mètres de perdus sur cette tempête depuis trois jours… En 1999, on a perdu à peu près le même volume. On a mis 20 ans pour que ça se reconstitue, et là, en deux nuits, tout est parti« , se désole Patrick Rayton, le maire de La Couarde sur le site de TF1. L’antenne de La Rochelle de France Bleu commente en ces termes : « Huit mètres en moins pour les dunes, deux mètres pour la falaise de calcaire. L’adjoint chargé de la voirie et du littoral à la mairie de Sainte-Marie-de-Ré, Jean-Philippe Guillemoteau a fait le compte. Après le passage de la tempête Céline le weekend du 28 et 29 octobre, les dégâts sont là. »
Ouest France consacre un long article aux ravages des tempêtes sur le cordon dunaire de notre village : « après le passage des tempêtes Céline, Ciaran et Domingos, l’île de Ré fait le bilan des dégâts. La commune de La Couarde-sur-Mer semble faire partie des plus affectées. Le maire de la ville, Patrick Rayton, regrette de voir que les vents violents ont à nouveau fait reculer la dune ». Comme jamais. « Huit mètres de perdus », constate-t-il au micro de nos confrères. « En 1999, on a perdu à peu près le même volume. On a mis vingt ans pour que ça se reconstitue, et là, en deux nuits, tout est parti ». Les dégâts sur les protections naturelles que constituent les dunes sont bien là. Mais, les ouvrages construits après la tempête Xynthia ont tenu. C’est ce que rapporte Sud-Ouest : « Les 65 millions d’euros mis depuis 2011 dans les digues de protection de l’île de Ré contre les submersions marines ont produit leur effet. Au lendemain des tempêtes Ciaran et Domingos, le bilan dressé ce lundi 6 novembre par Lionel Quillet, le président de la Communauté de communes, ne fait état d’aucune brèche dans le dispositif opérationnel de défense des zones à protéger relevant du Papi 1 (Programme d’action de prévention des inondations).
Seul « bémol » à la satisfaction générale, l’exposition persistante aux aléas d’une partie du territoire des Portes et le chantier de protection du Fier d’Ars qui tarde à démarrer. Ce qui ne veut pas dire que la violence des vagues ne soit pas à craindre au quotidien. La preuve à Saint-Clément-des-Baleines où les flots ont creusé, sur quelques mètres carrés, le radier de pierre qui fait le lien entre la plage et le site du phare des Baleines. »
L’optimisme n’est pourtant pas de mise si l’on en croit l’article de La Nouvelle République : « Ces tempêtes successives inquiètent fortement les habitants et les autorités. « L’inquiétude, c’est la répétition. Là où tout doit tenir, à la deuxième, à la troisième, tout d’un coup une brèche se forme. C’est l’érosion qui est inquiétante », a mis en avant Lionel Quillet, président de la communauté de communes de l’Île-de-Ré. Pour tenter de parer ce problème, l’île a adopté un plan de 100 millions d’euros jusqu’à la fin du siècle. Ce fonds sert notamment à financer les travaux d’urgence, comme ceux visant à colmater la brèche qui menace l’historique phare des Baleines de Saint-Clément-des-Baleines. »
Une fois encore le changement climatique frappe par la violence des vagues tempétueuses notre quotidien. Il frappe les esprits et pousse à l’action de tous. Rappelons-nous . Avec des vitesses maximales de vent sur le littoral d’environ 160 km/h à la pointe de l’île de Ré , Xynthia ne présentait pas de caractère exceptionnel, disaient certains spécialistes. Mais elle fut l’une des plus meurtrières depuis deux précédentes en décembre 1999, du fait de « la concomitance de ce phénomène avec une pleine mer de vives-eaux (coefficient de 102) se traduit par une surcote d’un 1,50 sur le littoral, expliquant une montée des eaux assez exceptionnelle… »