L’avenue d’Antioche s’est donc réveillée avec 10 trous dans le sol, comme dix arbres abattus. Les dix acacias boules en mauvais état (voir l’éditorial ) sont passés à la tronçonneuse le 26 octobre dernier. « Un abattage qui ne laisse pas indifférent », titre le Phare de Ré. C’est le moins que l’on puisse dire. Votre association, l’APSC , qui s’est battue avec succès pour empêcher ce triste sort au « Pin de la Maline » ne peut que s’émouvoir de ces abattages même si les arbres coupés, selon une étude menée par une étude extérieure indiquait que « l’état de périssement des arbres présentait un risque pour les usagers », note le Phare de Ré dans son article, signé Amélie Heïm. Dans ce même article, la journaliste cite la maire adjointe, chargée des travaux et des espaces verts. Béatrice Turbé indique à l’hebdomadaire , «quand on abat un arbre, cela crée une absence ». C’est juste. Et donc, lorsque l’on abat dix arbres, cela créé dix absences. C’est beaucoup. Le plan de végétalisation de remplacement s’annonce prometteur avec des érables de Montpellier d’un côté de l’avenue et de l’autre un fossé végétalisé pour mieux recueillir l’eau de pluie pour abonder la nappe phréatique. Elle va manquer aussi la « maison de la presse de Sophie et de Thomas » qui a fermé ses portes après les vacances de la Toussaint. Les colombes blanches, qui habitaient le lieu, vont s’envoler de cet endroit magique et poétique. Il abritait ici à l’Acrie , l’histoire de la grand-mère de Sophie. Je l’appelait Madame l’Acrie , avec ses mitaines et son foulard de soie dans le cou ; elle vendait des bibelots, des broches, des montres à gousset …et des «vieux Sud-Ouest ou Phare de ré ». A l’époque où les journaux étaient en noir et blanc et « le Phare, imprimé en vert »! « Un dernier tour de piste pour la presse », titre l’hebdomadaire rétais. Pour Sophie et Thomas, ces amoureux de la faune et de la flore, poète et saltimbanques scientifiques, je me remémore cette phrase d’André Breton, à propos de ces grands échassiers blancs de nos marais couardais «une aigrette de vent sur la tempe, comme un frisson dans le dos ». Bon vent à tous les deux. A propos justement de biodiversité, de flore… Une « helvelle crépue », rarissime champignon au pied cannelé mais toxique a été ramassé entre le Bois plage et La Couarde. Pas de chaudrée avec ce champignon rappelle les mycologues, il contient de la méthylhydrazine, une substance toxique.
« Une tortue retrouvée morte à La Couarde ». La bien triste nouvelle est relayée par le Phare de Ré. Il s’agit d’une tortue luth de 157 cm de long et de 350 kilos. Déjà au mois d’octobre un spécimen de la même espèce avait été retrouvé sur les côtes d’Oléron. A propos de cette malheureuse tortue géante, Re à La hune précise : « N’oublions pas que cette tortue marine, la plus grosse du monde, sillonne nos pertuis de juin à novembre à la recherche de nourriture (méduses). Elle est classée espèce vulnérable sur la liste rouge de l’UICN. Ces animaux font partie de notre patrimoine naturel et sont toujours victimes des interactions humaines (sacs plastiques, captures dans des filets de pêche, coups d’hélice, etc.) » Il reste encore beaucoup de choses à découvrir sur la migration mystérieuse de ces animaux… si on arrive à les protéger durablement…
Sport, voile, course et humilité. Belle Une du Phare de Ré avec le « Human-Ebac » et son skipper Antoine Cornic. Avec ce joli titre qui fleure déjà bon aussi le rhum de la grande course au large ! «Cap sur la Guadeloupe avec Antoine Cornic » À 42 ans, ancré à l’île de Ré où il tient un restaurant, Antoine Cornic est né les pieds dans l’eau. Fils de régatier, il se lance en 2001 sur sa première Mini-Transat où il figure à la dixième place . Il réitère l’expérience seize ans plus tard et arrive onzième outre-Atlantique. A la suite de cela, il décide, avec son partenaire Ebac de racheter le 60 pieds Spirit of Canada avec comme objectif le Vendée Globe 2024 !
Culture, pages, premier roman et émotion…Je vous dirai les Chemins bleus
, ceux qu’on fait avec les yeux…Gaspard Saga a livré un joli roman sur les chemins de son enfance à La Couarde. «Mon enfance m’appelle sur des plages de sable, mon enfance m’appelle sur des plages dorées, sur elles sont venues s’inscrire impitoyables de nombreuses années », le texte est de Serge Lama. Christophe avait écrit « les mots bleus ». Gaspard se hasarde sur les petits traumatismes de l’enfance qui comme l’aile de papillon peut provoquer un tsunami à l’autre bout de l’âge. Sur les « chemins bleus », je lui dirai les « mots bleus, ceux qu’on dit avec les yeux ».