En Mai, fais ce qu’il te plaît ! La formule court les rues et les venelles comme l’âme des poètes couardais à cette époque de l’année ! Le grand quotidien régional Sud-Ouest donne aussi dans la dentelle scripturale et autres « fleurs de rhétorique»… Et cela pour un bel évènement à la base nautique du village : « Perdu dans les marais salants du Goisil, dans un site naturel protégé, le CNCG (Centre nautique de La Couarde), une des quatre écoles françaises de voile de l’île titulaires du label qualité AFNOR-FFV, renoue après trois ans d’abstinence pour raisons sanitaires, samedi 14 mai à partir de 14 heures, avec son épreuve régionale. La nouveauté 2022 résidera dans les démonstrations de foils avec présents sur le spot 30 « pilotes de chasse » dont le champion du monde et d’Europe Eliott Ponce. En plus de cette escadrille, régateront 30 planchistes en Bic 293 actuellement en préparation pour les Championnats de France, et une bonne trentaine de « petits division 2 », âgés de 10 à 14 ans, qui évolueront au bord sur un parcours plus petit…». J’adore quand les plumes des journalistes deviennent bucoliques et métaphoriques, légères aussi et que les catastrophes du monde s’éloignent sur la pointe des pieds des colonnes de nos journaux et autres sites d’informations. Le journal des « belles nouvelles » devient une intime nécessité en ces temps confus et troublés par les crises de tous ordres.
Le Phare de Ré nous narre avec force détails la «belle histoire» de Priskot, un selle français de 19 ans , réformé de la Garde Républicaine qui va couler une retraite heureuse de cheval au Moulin Moreau à La Flotte. Des défilés du 14 Juillet sur les Champs-Elysées , il gardera le vague souvenir des flonflons de la fête évaporée comme aigrette de vent et frisson sur son licol rutilant. Belle histoire aussi que celle d’amoureux de la Nature : cette aventure naissante de fraternité, humaine et écologiste, d’Erika et de Matthieu, les pépiniéristes de La Couarde qui aident à la reforestation dans le monde avec l’association One Tree planted présente dans 42 pays. Un geste pour la planète que les clients des Jardins de Suzanne à La Couarde peuvent prolonger avec chacun de leur achat sur place. «Des pépiniéristes s’engagent pour la reforestation», écrit Le Phare qui assure qu’avec les premiers dons des uns et des autres «près de 700 arbres ont pu être replantés en Amazonie ».
En Mai, fais ce qu’il te plait… Je me souviens des balades sur la plage vers le Bois Henri IV, quand gamin nous recherchions, les yeux rivés dans le sable et les galets, des os de sèches pour la cage aux canaris de ma Grand-mère. Ils picoraient avec frénésie avant que la LPO ouvre la cage aux oiseaux. C’était une autre époque.
Il y a la poésie des jours heureux de l’enfance et le retour aux réalités de Ré la blanche adulte, perdue entre ses rêves de grandeur onéreux et son histoire modeste avant le Pont. « Très chère île de Ré », titre notre hebdomadaire rétais pour rappeler que l’Ile est la plus chère au mètre carré de France ! Ici, de Rivedoux aux Portes, du Pont au Phare, tout est possible. Les têtes tournent aussi vite que le vent de dos à l’aller de face au retour sur les pistes cyclables. Les Bières de Ré apportent leur soutien à Régis Leau pour son projet d’asinerie de ses baudets du Poitou. « A la santé des ânes de Régis », se laisse aller Le Phare de Ré !
Les têtes tournent, tout est possible ici qui devient impossible ! Ces heures de queue pour ressortir de l’île après un week-end prolongé de l’Ascension. En attendant, celui du lundi de Pentecôte. Les axes routiers saturés d’une île au bord de l’asphyxie. Comment réguler ? Comment éviter un jour une embolie généralisée ? L’APSC, votre association, et ses membres se posent bien des questions.
La Couarde, au milieu de l’île n’est pas épargnée par ces flots incessant automobilistes. Les « vagues » motorisées se succèdent comme les générations se succèdent : entre espoir et désespoir. Célébrons ensemble celle du Jeune Blandin : « Kapir Blandin, un jeune poissonnier en or au Concours du meilleur apprenti de France », écrit Sud-Ouest en consacrant un bel article à notre «star» couardaise. Une autre génération tire sa révérence. On ne le verra plus donnant un «coup de main» à l’un de ses fils autour du « petit manège de Tony », ou s’afférant pour préparer des « barbes à papa » sur la place de l’église. André Baudu * avait 91 ans. Il est parti de le 22 mai. (* la famille Baudu Extrait de Ré A la Hune du 14/06/2017) Une semaine avant le triomphe du Stade Rochelais en finale de la compétition européenne face à la province irlandaise du Leinster en rugby. La presse à l’unisson titrait , «le stade rochelais veut croire en sa bonne étoile». André, aussi, a rejoint les étoiles.
