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Revue de presse du 22 avril

22/04/2022

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    Quand l’actualité la plus terrible rejoint la culture proche de nous. Quand la peinture adoucit le quotidien. Quand la culture repousse la brutalité des bruits de canons et des cris des civils qui tombent dans le fracas de la guerre. Maxim Kantor, peintre et intellectuel russe, vit à La Couarde depuis 20 ans. Cet artiste «dénonce la politique de Poutine et soutient l’Ukraine », titre le Phare de Ré. Cet artiste reconnu se bat avec ses pinceaux et ses couleurs. «Je proteste contre Poutine depuis les années 2000 (…) Je suis en 37ème position sur la liste des 100 ennemis de la Russie. Mais, je ne pensais pas qu’il irait si loin», précise à l’hebdomadaire rétais l’artiste peintre. Une exposition de quelques œuvres de Kantor va se tenir au Luxembourg. L’entrée sera gratuite et les dons perçus, versés par la Croix Rouge aux réfugiés ukrainiens au Luxembourg.

    Actualités encore, des nouvelles de la statue de la Vierge de la Flotte (voir votre revue de presse du 20 février).On sait que le tribunal administratif de Poitiers a réclamé le 3 mars dernier le retrait de cette statue de l’espace public. L’APSC s’était mobilisée pour faire connaître notre position, publiée dans le Phare de Ré : «l’APSC, dont l’objet est la défense de tous les patrimoines couardais, ne pouvait demeurer  muette au sujet de la statue de la Vierge de la Flotte. Que le patrimoine soit cultuel, culturel ou végétal, il appartient au temps passé, façonné par ceux qui nous ont précédés. Il nous appartient de protéger tous les patrimoines pour les léguer à ceux qui nous suivront.

    RP 22042022

    L’APSC apporte tout son soutien au maire de La Flotte, Jean-Paul Héraudeau, qui veut laisser cette statue en lieu et place du «carrefour de la Vierge» dans son village. Le maire a donné une définition exemplaire du patrimoine : «Il s’agit d’un monument du village comme un autre. Il était là avant moi, il sera là après moi ».

    Au nom de nos valeurs communes, ne laissons pas nos racines disparaître. Ces valeurs communes ont construit notre identité. A la Couarde, l’Église porte sur son fronton les trois mots de « la noblesse » de notre République : Liberté, Egalité, Fraternité. Défendons ensemble tous les patrimoines pour demeurer libres, dans la fraternité et à la recherche de plus d’égalité».

    Sur le front économique, en cette période d’inflation spéculative et née avec la reprise mondiale, le budget de notre village était guetté du coin de l’œil et du portefeuille, comme le lait sur le feu ! L’hebdomadaire de l’île nous apprend que les « taux (de fiscalité) sont inchangés pour 2022 » à La Couarde. «Une fiscalité locale qui n’a pas bougé depuis dix ans », écrit Samuel Bleynie dans son article. Ainsi, le taux de taxe sur le foncier bâti reste à 37,55%, celui sur le non-bâti à 23,99%.

    Dans Ré à la Hune, ce bel article sur le peintre Tatave (Octave Patureau) , «le marin, l’ami » à l’occasion du centenaire de la naissance de l’artiste disparu en 1984. L’occasion de se replonger dans la revue Le Tambour de l’époque, quelques temps, après la disparition de l’homme simple et tourné vers les autres : la revue le Tambour d’Ars, publiée en juillet 1985, quelques mois après son décès. René Brunet y relate  cette anecdote mémorielle : « Lorsque le Cercle Nautique ( le CNAR créé en 1952) ) ouvre son école de voile, Tatave en devient le moniteur, alliant avec un rare bonheur la connaissance des enfants et l’enseignement des techniques. J’avais mis une salle de classe à sa disposition et parfois je venais l’écouter : j’appréciais la précision du professeur et l’art du dessinateur qui, d’un coup de craie, charpentait ou gréait un bateau devant ses élèves attentifs. » Ars, son village natal, lui consacre une nouvelle exposition jusqu’à la fin du mois d’avril. Autre peintre rétais qui incarne si fort Ré la Blanche, Louis Suire. Le romancier de l’époque François Fosca en 1929 écrira à son propos : « Modestes, délicates, les toiles de Louis Suire ne cherchent pas à révolutionner la peinture. Elles ont pour elles la finesse, la sobriété de l’émotion, un sens très juste des nuances de la lumière. Les illustrations ont une vertu peu commune : elles savent collaborer avec le texte. On devine que non seulement Suire lit les ouvrages qu’il décore, mais qu’il les comprend et les aime. » Page culturelle encore ! Jean-Pierre Laroche dans Sud-Ouest explique l’écriture de son polar et l’intrigue de son polar parti de la rive continentale d’en face : la Vendée. Le titre du grand quotidien régional : «le polar made in Vendée arrive sur Ré ». Il faut dire que l’écrivain a commencé sa tournée rétaise par La Couarde, lieu principal culturel de Ré ? « L’effet Maline » a sans nul doute joué ! Le vent de la culture souffle sur notre village pour notre plus grand plaisir ! A noter, ce nouveau service à disposition des Couardais. C’est un article de Ré à La Hune qui le mentionne : « Marie Lemasson, coach en sommeil vient de s’installer à La Couarde », nous apprend la magasine rétais. Le pitch de ce nouveau service ? « Dodo Club : retrouvez des nuits sereines avec vos enfants » ! Bercer par le bruit de vagues ou le regard posé sur une illustration reproduite de Tatave ou de Louis Suire pourraient aussi suffire pour passer de bonne nuits ou d’agréables siestes ! Mais pourquoi pas une visite au « Dodo Club » !

    J’espère que vous avez passé de joyeuses fêtes de Pâques. Au mois d’avril, quelques œufs dans les jardins et dans nos petites cours pavées. Et puis, surtout, le souffle printanier et léger d’une nature qui renaît dans nos champs, sur les marais, dans les quéreux et sur les plages. La « belle saison » pointe son nez. La nature généreuse nous fait un clin d’œil.

    Vous souvenez-vous de cette magnifique publication sur notre histoire commune rétaise ? Elle s’appelait « Les Cahiers de la Mémoire » à l’initiative de Jacques Boucard et Pierre Tardy. Que de riches numéros sur les marais salants ou les vimères, ces tempêtes maritimes de l’enfer. L’exploitation devenue déficitaire en raison de l’envolée des tarifs postaux, les Cahiers de la Mémoire cesseront de paraître au début des années 2000. Mais qui ne rêverait pas d’un numéro spécial des « Cahiers » consacré à l’œuf de Pâques sur l’île de Ré au travers des siècles ?!!!

     

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