Le Phare de Ré n’a pas mégoté. L’hebdomadaire barre une partie de sa Une avec ce titre triomphant : « Grand jour pour la Maline ». Le centre culturel rétais rouvre ses portes après de longs travaux (trop longs !) et est inauguré le 24 mars pour enchainer ensuite sur un week-end festif et plein de surprises.
Sud-Ouest s’enthousiasme et rédige un bel article sur la fête du nouveau temple de la culture en Ré ! «Île de Ré : trois jours de spectacles gratuits pour l’inauguration de La Maline». L’enthousiasme semble communicatif dans notre presse locale. Témoin cette accroche de Une de Ré à La Hune : « Depuis le temps qu’on en parle, ça y est ! Après une longue aventure, La Maline s’apprête à rouvrir ses portes. Le printemps 2022 sera culturel ! ». Oui, les installations sont magnifiques. Pourtant, la végétalisation est encore un sujet. L’architecture du lieu a beaucoup interrogé ; bien des Couardais et bien des Rétais. Ré à La hune titre sur le «retour d’une épopée». Oui, le bâtiment n’est pas d’une harmonie folle. Le magazine rétais a interrogé le directeur général des services de la Communauté de Communes et l’architecte : « La relation du bâtiment avec son environnement a été l’une des grandes préoccupations, « quoi qu’on en dise », souligne Hung Do Cao. Mais, Stéphane Roux souhaite « répondre aux critiques sur le ‘blockhaus’ ». « Nous sommes dans des volumes hors normes et pas à l’échelle domestique », explique l’architecte qui « assume tout à fait les choix architecturaux » et prend pour exemple l’implantation de la salle de cinéma, construite sur le parvis pour préserver une volumétrie assez proche des alentours et mettant le bâtiment principal visuellement à distance. » Cette phrase extraite de son contexte général pourrait laisser penser que la clarté du propos a été tronqué. Que nenni ! En tous cas, Pas certain, hélas ! Lisez l’article complet et n’hésitez pas à nous faire vos commentaires sur le site de l’APSC ! L’architecture et la végétalisation du lieu restent un sujet. Mais la Communauté des Communes a pris grand soin du « Pin Parasol » de La Maline en l’entourant d’un joli muret de pierres qui le met en valeur et en majesté ! La Maline, dans le Phare de Ré avec ces photos en noir et blanc et pourtant un peu jaunies par le temps passé. Nous sommes le 24 novembre 1993, La Maline est enfin inaugurée ! On y distingue, alors, Paul Neveur, le maire de la Couarde à cette époque qui coupe, blazer impeccable, le ruban ! Des souvenirs. Des spectacles plus tard. Et revoici La Maline au cœur de l’univers culturel rétais. Phare et vigie des concerts, des pièces de théâtre…. Quelle chance nous avons d’avoir à La Couarde un tel édifice. Réjouis et heureux !
Ce bijou culturel à un coût certain. Son budget, selon le pointage financier de Ré à La Hune, se découpe ainsi :
Il se monte à 7 200 000 € TTC (études préalables comprises) en co-financement :
– Etat : 13,33% …………………………………………………………………………… 960 000 €
– CNC : 7,75% …………………………………………………………………………… 560 000 €
– Région Nouvelle Aquitaine : 6,72% ……………………………………… 485 000 €
– Département de Charente-Maritime : 21,66% ………………… 1 560 000 €
– Communauté de Communes de l’Ile de Ré : 50,54% ………… 3 640 000 €
Pendant ces temps bénis et culturels, le monde continue à tourner sous nos yeux. Le projet d’éoliennes en mer a reçu un avis défavorable des dix maires de l’Ile. Une solidarité de faits. Le Phare de Ré a trouvé le bon titre « Dix noms pour un » non » ». Le titre claque comme un drapeau vainqueur au vent du Nord. En réalité, le débat citoyen comme la position exprimée par les édiles rétais auront bien peu de poids face à une puissance publique qui a décidé.
Le monde continue à tourner sous nos yeux inquiets et plein de commisération pour ce peuple ukrainien sous les bombes et les missiles. La solidarité est au rendez-vous. Dans son numéro du 9 mars l’hebdomadaire rétais nous informe que «cinq ukrainiens ont été accueillis sur l’île ». Dans l’article consacré à ce sujet, on peut lire que « les points de collecte mis en place au quatre coins de l’île ne désemplissent pas depuis le début du conflit ». L’aide est toujours un trait visible d’humanité en direction de ceux qui souffrent. Ré est à la hauteur de sa tradition forcément tournée vers l’extérieur.
Mais, Ré la Blanche ce sont aussi des figures que l’on rencontre au détour d’une ruelle ou d’un marché. Julien Dorin, le maraîcher couardais, on le trouve le plus souvent imperturbable, pas loin du kiosque avec son étalage de salades, de pommes de terre ou de concombres. Il vient de recevoir un beau label bio et environnemental pour l’ensemble de son œuvre maraîchère ! C’est le label exigeant HVE (Haute Valeur Environnementale) qui vient récompenser les efforts environnementaux de Julien. Le Phare de Ré lui consacre un article simplement titré «La mission de Julien Dorin, le maraîcher couardais ».
Bon week end et à bientôt pour une nouvelle revue de presse !