La crise ukrainienne ne laisse personne de marbre. Les réactions sont multiples et les mobilisations prennent de l’ampleur. Sur le site du Conseil Général de Charente-Maritime, (la.charente-maritime.fr), la Présidente de notre département, Sylvie Marcilly, exprimait avec force sa solidarité au peuple ukrainien. Un message en Une du site départemental résumait bien l’état d’esprit : « depuis la nuit de mercredi 23 à jeudi 24 février, la guerre fait rage en Ukraine. La Russie a lancé plusieurs offensives en Ukraine dans plusieurs villes du pays, notamment dans la capitale, Kiev, bafouant ainsi tous les principes de Droit international. Au nom du Département de la Charente-Maritime, je condamne avec fermeté cette terrible attaque qui va à l’encontre de toutes les valeurs de Droits, de Liberté et de Paix qui sont les miennes. » La Charente Maritime, ses citoyens, se sont mobilisés aussi, à la fois pour dire « non » à la guerre mais aussi pour venir en aide aux populations qui souffrent sous les bombes. Les initiatives sont multiples. La presse nationale s’en fait l’écho. Le Parisien dans son édition du 26 février écrit : «Diana Dols est pressée. Il y a tant à faire. En Ukraine, sa sœur a passé la nuit dans le métro de Kiev, refuge de fortune face au risque de bombardements. Elle, c’est depuis la France et sa Charente-Maritime qu’elle œuvre pour recenser les besoins. Après l’appel aux dons lancé par l’association Aide médicale caritative (AMC) France – Ukraine dont elle est vice-présidente, la voici qui s’attelle à établir l’effrayante liste du matériel en passe de devenir indispensable.» Le Journal Sud-Ouest rapporte une autre initiative, celle de cette association de Sainte-Soulle, pas loin de La Rochelle qui «lance un appel pour l’accueil de réfugiés ukrainiens» dans les colonnes du grand quotidien régional, le 25 février dernier. Partout, les gens se mobilisent et parlent de ce conflit aux portes de l’Europe. Dans la « Grande Rue » de La Couarde, à la boulangerie ou à la maison de la presse, les adhérents de l’APSC échangent leurs points de vue. Les commentaires, parfois affolés, vont bon train.
Des commentaires aussi qui évoquent largement la décision du Tribunal administratif de Poitiers d’éjecter du domaine public la Vierge du carrefour de La Flotte pourtant présente depuis des décennies. Le wokisme et la cancel culture, ces modes américaines qui déconstruisent l’Histoire des peuples et des Nations, ont-elles franchi irrémédiablement le pont de l’Ile de Ré ?!! Où va-t-on ? Déjà en face de la tour des Ilates en Vendée, le tribunal administratif de Nantes avait tranché pour le déboulonnage de la statue de l’archange Saint-Michel aux Sables-d’Olonne. Le journal gratuit 20 minutes note que la commune de La Flotte a six mois pour « procéder à l’enlèvement du domaine public communal de la statue de la Vierge Marie », selon le jugement, conforme aux conclusions du rapporteur public. Qu’en auraient pensé nos aïeuls, eux qui nous ont transmis tout ce patrimoine cultuel et culturel ?
Mais la vie continue aussi dans notre village. France Bleu La Rochelle relate, micro en main, cette belle aventure de Laurent à La Couarde. Le créateur de « Les Rondes de Ré » est fils d’agriculteur. Il a découvert l’ile de Ré en 2004. Laurent a toujours éprouvé ce besoin de retour à la terre mais dans un esprit écoresponsable. « Nous avons commencé avec des pommes de terre, puis sont venues s’ajouter les tomates sur cette grande parcelle qui m’a permis de diversifier l’exploitation. Nous proposons plusieurs variétés de tomates avec une préférence pour la Cœur de Bœuf, la Marmande et la Paola. Et en fonction des saisons : salades, courgettes, aubergine, concombre, fèves, beaucoup d’aromatiques… et dès le printemps des fraises.»
Pour le Centre Nautique Couardais de Goisil (CNCG), la saison sportive 2022 vient de démarrer toutes voiles dehors ! Avec force, vigueur et résultats ! Sud-Ouest écrit avec une plume fougueuse : « lors de l’épreuve de rentrée en planche à foil disputée en Corse qui a réuni pas moins de 90 coureurs venus de toute la France le week-end dernier, « ses trois mousquetaires » sont parvenus à briguer deux podiums, montrant ainsi leur état de forme au début d’une saison qui s’annonce prometteuse. » Oui, de beaux résultats pour notre Club nautique couardais ! « Chez les moins de 17 ans, c’est clair, net et sans bavure pour le Couardais Pierre Schmitz qui a mis tout le monde d’accord en remportant les six courses disputées en trois jours ! Il signe là une entrée fracassante dans cette catégorie. Son copain Maël Cornic se classant, quant à lui, 13e. Chez les moins de 19 ans, le champion d’Europe et du monde Eliott Ponce monte sur la troisième marche du podium. Un excellent début pour sa première compétition dans cette catégorie d’âge. Arthis Espagnon s’est classé 16e dans cette même catégorie des moins de 19 ans. » Pour revenir de Corse, la petite troupe de véliplanchistes a pris la route du Pont avec en dessous ses câbles qui assurent la structure souple de l’édifice qui relie l’île au Continent.
Le Pont justement ! Un nouveau câble à changer ! Un article sur le site d’infos du Conseil départemental, la.charente-maritime.fr, nous informe : « un nouveau câble assurant la liaison entre les 2 premiers viaducs du côté de l’Île de Ré sera remplacé entre le 7 et 8 mars (le pont de l’Île de Ré est constitué de 6 viaducs distincts reliés entre eux). Ce 6e câble sera coupé puis reconstruit dans les semaines qui viennent. Il s’agit de câbles de précontrainte stratégiques pour l’ouvrage car ils assurent la jonction entre les viaducs 1 et 2 du pont de Ré. » L’édifice sera fermé dans la nuit jusqu’au petit matin des 7 et 8 mars. A noter qu’en creusant un peu la question de l’entretien du Pont on découvre que « le Département estime à 14 le nombre de câbles supplémentaires à remplacer dans les années à venir. » On n’est pas sorti des flûtes !
Il y a bien pire dans la vie. Les peuples frères ukrainien et russe le constatent tous les jours.
Ne désespérons jamais de la jeunesse et des nouvelles générations. Elles donnent du sens à leur vie bien plus que d’autres générations avant elles. Raison de plus pour espérer dans leur capacité à imposer la paix. L’espoir reste un mot jeune. Les époques changent. L’espoir demeure. Un mot toujours recommencé. Défense et illustration de cette jeunesse qui force souvent l’espoir, comme nos anciens forçaient souvent le respect. Le Phare de Ré a consacré un joli article à cette sortie de jeunes Couardais. « A La Couarde, le 15 février, les enfants du centre de loisirs ont choisi d’aller ramasser des déchets sur la plage. Une sortie qui a du sens pour eux. Dans la grisaille de février, une bande de joyeux drilles âgés de 4 à 10 ans arpente la plage du Goisil pour ramasser des déchets. Un choix de sortie qu’ils ont fait eux-mêmes et que les animatrices ont juste suivi. « On le fait pour que les gens se rendent compte que les enfants le font… on veut montrer l’exemple », explique l’un des enfants. »
L’espoir porté par les jeunes générations reste un mot jeune ! Ici, à La Couarde, ici sur l’Ile de Ré, ailleurs en Ukraine et en Russie aussi. Comme les « Grandes marées » en ce début Mars, avec des coefficients de 96 à 103, reviennent inexorablement, l’espoir connait parfois un ressac violent. Et puis, il revient plus fort. Plus fort. Inexorablement. L’optimisme, désespérément !