Eolienne un jour, éolienne toujours !
Le sujet est devenu central dans notre commune comme sur toute l’île de Ré. Le projet off-shore dépasse évidemment les frontières rétaises et s’invite partout en Charente Maritime et ailleurs en Gironde. Le quotidien Sud-Ouest titrait le 10 octobre «Éoliennes en mer : à Oléron, il faut trancher», notant que chez notre voisine ilienne un débat de quatre mois s’ouvre. Un débat, comme celui lancé également par le Président de la Communauté des Communes , Lionel Quillet le 13 octobre où 350 Rétais sont venus dans la salle polyvalente du Bois-Plage pour donner leur point de vue. Où sont les études d’impact ? Les questions ont fusé, souvent sans trop de réponses. Le projet « des grandes dames blanches » semble faire la quasi-unanimité contre lui. Mais dans le Sud-Ouest, on trouve trace de la prise de position de la présidente de l’association Ré Avenir qui a apporté son soutien aux projets.
Le journaliste Jean-Pierre Pernaut a écrit un tweet reprenant le dossier du magazine Capital consacré aux éoliennes. «La grande entourloupe économique», c’est le titre de l’enquête. En résumé, il est écrit que derrière les accusations de saccage des paysages ou de pièges pour les oiseaux, les éoliennes n’auraient aucune utilité environnementale ou économique et en apporte une sorte de démonstration probante.
En vérité, le sujet éolien s’est transformé en sujet national. Le Monde a consacré un article notant que « l’éolien est un sujet clivant de la campagne présidentielle ». Des candidats de droite ont réaffirmé ces dernières semaines leur opposition aux renouvelables. Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) s’inquiète des «contre-vérités» formulées par plusieurs personnalités politiques.
Nous suivrons ce débat encore et encore. C’est l’avenir environnemental de Ré qui se joue. A vos écrans et claviers d’ordinateurs ! Repérez aussi les articles qui mériteraient de figurer dans votre revue de presse sur le sujet éolien ou d’autres ! Le site de votre association l’APSC est là ! Pour les plus frileux face à la question informatique justement, notez déjà comme l’écrit Le Phare de Ré que la municipalité couardaise a présenté un projet d’accompagnement pour tous visant à faciliter l’usage pour les Couardais des outils numériques. C’est le moment de prendre votre destin digital en mains !
Autre dossier suivi avec fidélité, celui de l’avenir du quartier du Fond des Airs qui continue à faire couler l’encre de notre belle et indispensable presse locale. «La CDC adopte à la majorité la modification N°1 du PLUi», c’est le titre du papier du Phare de Ré daté du 6 octobre en page 7. Dans le corps de ce long article, notre maire Patrick Rayton y est cité : «l’Etat nous demande l’application du Code de l’environnement», dit-il… Cela signifie-t-il que pour ce quartier aménagé depuis 1984, le retrait des caravanes et mobil-homes va devenir une réalité ? Pourtant, ces équipements n’ont jamais été contestés dans les règlements des deux plans d’occupation des sols antérieurs de la commune. L’Etat balaye d’un revers de mains ce qu’il avait lui-même décidé ! La démocratie participative a du mal à comprendre les «éructations » d’un Etat trop jacobin !
A propos de « balayer », signalons ce papier dans l’hebdomadaire rétais « Il faut balayer devant sa porte » ! C’est une déclinaison de la loi avec un arrêté municipal qui date des années 80. Cet arrêté impose des règles de propreté citoyennes. Donc chaque habitant doit entretenir les abords de son habitation. Dans un village, comme le nôtre, où 70 % des maisons sont des résidences secondaires… Pas simple. Il existe «les brigades vertes qui passent deux à trois fois par an dans toutes les rues», rappelle Renaud Nicolas, le jardinier municipal couardais.
Ce n’est évidemment pas suffisant. Raison de plus pour que le «vivre ensemble» nous impose de balayer devant notre porte ! En ouvrant l’œil aux chats errants ? Ré à la Hune rappelle qu’une association a été créée (les Chats errants couardais : 0608946334) pour s’occuper, soigner, stériliser ces félins communs et les transformer ainsi en « chats libres ».
La Couarde, comme les autres villages de notre île magique, se laisse gagner lentement par la torpeur hivernale qui va bientôt reléguer l’automne au rang du temps passé. L’heure des comptes pour nos sauniers. La « saison du sel» a été sauvée : 2400 tonnes de sel, c’est dans l’épure d’une saison moyenne. De la culture du sel, à la culture tout court. Tout vit, tout est plein d’âmes sur notre île…
Connaissez-vous justement William Barbotin, né en 1861 ? Un artiste Arsais de grand talent du XIXème siècle sorti d’un quasi oubli par l’écrivain Didier Jung. Barbotin, écrit Le Phare de Ré. Il fut l’un des plus grands graveurs de la Belle Epoque. Premier prix de Rome en 1884, l’ancien anarchiste Barbotin continuait depuis Paris, de lire la Revue rétaise lancée en 1910. Il connut un destin hors du commun. Le fils d’un marin pauvre d’Ars reçut la légion d’honneur et s’embourgeoisa tranquillement. Il goûta à la peinture avec succès. Moissons, récolte du sart ou du sel… Ses tableaux sont toujours accrochés dans la salle des mariages d’Ars. La mémoire embrasse tous les patrimoines. William, nous ne t’oublierons pas.